Pour 1949/50, le S.C.A. est admis à disputer, en début de saison, les poules de brassage. Par ses victoires sur Romans et le C.A.S.G. il se classe en Nationale. Il est vrai qu'il a reçu l'appoint de Pierre Danos devenu célèbre depuis, de Néné Monsarrat qui fut international militaire lui aussi, du Tarbais Henri Cassou, du Toulousain Robert Boudeaud qui prend le capitanat, du Gaillacois Henri Monthus, du talonneur de Lourdes Raoul Saurat, des Carcassonnais Pierre Médus, Vidal, Conte. Le Sporting débuta en trombe en battant Bergerac et l'U.S.A.P. Il fut ensuite distancé, mais fit une belle Coupe de France, n'étant éliminé que par Tarbes (3-0), après avoir battu Cahors et Biarritz. Au cours de ce match joué à Pau où les Basques s'inclinèrent par 20 à 12, alors qu'ils étaient logiquement favoris, on assista à la révélation de François Joly, qui n'avait pas encore 18 ans, et qui avait la lourde charge de remplacer Danos, indisponible. Il fut sensationnel, faisant oublier le titulaire. Quel meilleur éloge pouvons nous lui faire ? La saison se terminait à la 44e place.
1950/51, c'est l'arrivée de Raymond Moret, Fernand Lacoste, Raymond Lavantés, hélas vite K. O., Gabriel Laffourcade, Labitete, Batigne, Cougnenc, Enjalbert, Pierre Monier. Ce " quinze ", entraîné depuis la saison dernière par Pierre Astié, fournit une bonne saison qui le conduit à la 36e place. 1952/53 voit venir Marcel Mothes, le Dacquois, Georges Cayol, un Lannemezanais de grande classe qui fut international B, Gignoux, Rossignol, Roland Molinier, Jean-Claude Maraval. Il y eut une montée de jeunes, comme Serge Campi, Jean Galinié, Yves Batmale, Jean-Pierre Delmas, Robert Pitard, Pierre Bardi qui, avec les Joly, Cayol, Montsarrat, Boudeaud, Moret, Lacoste, Henri Assié, Cabot, Monier, Enjalbert, Papailhau, André Antoine et toujours le vieux Marcel Combes arrivèrent à la 28e place.
1952/53, aurait du être une grande saison, grâce aux rentrées de Pierre Lataste, Maurice Lalanne, Henri Mostarda, Alphonse Belleville, André Lapeyre, Pierre Duvergé, et la poussée des jeunes Francis Molinier, Jacques Dougnac, Jean-Pierre Féral, aux côtés des anciens. Mais le Colonel Gouin avait quitté la présidence au profit de M. Geny, qui ne sut pas maintenir le vaisseau dans la ligne droite, de sorte qu'il y eut des clans, des intrigues, amenant Astié et Féral à se retirer. Le club descendit la pente, et se retrouva à la 51é place, malgré la grosse valeur de l'équipe.
Pour la saison 1953/54, le Colonel Gouin reprend le manche, et le club est conduit par deux remarquables meneurs d'hommes: Pierre Maurel sur le plan général, et Charles Durand, l'arbitre bien connu, qui prend l'entraînement en main. On fait venir les frères Basauri, Jean Beloqui, Larrigaudière, Vignau, cependant que Jean-Louis Baccou revient respirer l'air d'Albi. Le Championnat avait à peu près la formule de cette dernière année, de sorte qu'après avoir gagné sa qualification dans le second groupe, on se trouva en seizième de finale devant Cognac, sur le terrain de Bègles. Petite défaite d'ailleurs: 6 à 3. Mais c'était reparti, avec la 29e place.
Les efforts sont poursuivis la saison suivante, par le recrutement de Pierre Choury, de Gobert de Subelet qui fut équipier premier de l'Aviron Bayonnais, du pilier Michel Larroque, aujourd'hui Président de Marmande, du talonneur Duffourburg, du Catalan Marqués. Il y avait toujours Lataste, Lalanne, Francis Molinier, François Joly, Robert Pitart, Robert Boudeaud, Moret, Enjalbert, Papailhau, André Lapeyre, Delmas, et les frères Pauzié montraient le bout du nez. Ce fut une grande saison. Victoires sur Montferrand, Vienne, Tyrosse, Bagnères, Tarbes, le P.U.C., et en seizième de finale sur le Racing-Club de France (9-0). Pour la première fois, le Sporting arrivait en huitième de finale, mais il s'inclinait devant Romans, sur le terrain de Toulon, par 14 à 11. C'était la 16e place.
