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Sporting Club Albigeois

L'histoire
du Sporting
Historique du Club
Si le Sporting nous était conté ...

En 1925/26, la retraite de René Cassagne, le départ de Gilbert Nachat à Carmaux et de quelques autres, fut compensé par les rentrées de Maurice Dupuy, un bel ailier de Saint-Girons, du Toulousain Pierre Heilhes qui s'affirma vite brillant demi d'ouverture, du talonneur Lamaignière, du retour de Portal, de Calmels, d'Aussenac. Toujours qualifié pour le Championnat national, nous remarquons des victoires sur Montauban, le T.O. E.C., I'A.S. Montferrandaise, mais une défaite devant Béziers.

La victoire sur Montferrand (10-8) avait fait pas mal de bruit, car les Auvergnats étaient commandés par l'international Puech, du Stade Toulousain, et comptaient dans leurs rangs, un autre ancien stadiste avec Nougal, des Catalans comme Punsola et le puissant pilier Marmayou, I'ancien toéciste Bernon, international lui aussi, Maurice Savy l'actuel trésorier de la F.F.R., Rochat, et bien d'autres clients de marque. Albi alignait: Aussenac, Cyprien, Dupouy, Vaysse, Maurice Dupuy, Heilhes, Lamazouère, Prévost, Abadie, Raufaste, Virezels, Marcet, Denis D u r a n d, Lamaignière, Trégan.

Et nous en arrivons à la seconde grande date de l'histoire du Sporting au cours de la saison 1926/27. L'équipe, commandée par Jean Vaysse, bénéficiait des rentrées de l'ailier Lautier, du centre Balp, du talonneur Caubère, du solide arrière Coldefi venu du Stade Toulousain, de Rey qui n'est autre que le beau-père de notre ami Pierre Lescure, et surtout du terrible avant René Bousquet que nous considérons toujours comme le plus beau seconde ligne que nous ayons jamais vu. Le Président Louis Joly, qui avait pris le relais de M. Louis Mascaras depuis trois ans, à force de travail et de patience, permettait au Sporting de connaître son apogée. Il nous plait d'ouvrir cette parenthèse, pour dire bien haut que sans M. Joly, il n'y aurait jamais eu de grand Sporting, ce que personne ne doit oublier en Albigeois. Donc, le 28 novembre 1926, le S.C.A. recevait le Stade Toulousain tout auréolé de son titre de Champion de France, un Stade Toulousain que l'on peut comparer au Lourdes de 1952 à 1960, et au Béziers de nos jours. Ce fut une partie formidable, et une brillante victoire du Sporting par 11 à 8, soit deux essais Dupouy-Bousquet, une transformation et 1 but de pénalité Lamazouère.
Les équipes avaient les formations suivantes:

STADE TOULOUSAIN : Péplon, Raymond (int.), Ballarin (int.), François Bordes (int.), Corbarrieu, Magnol (int.), Bergés (int.), Camel I (int.), Camel II (int.), Griotteray, Peyronnel, Latrille, Morére (int.), Larrieu (int.), Serres (int.).

ALBI : Coldefi, Dupouy, Vaysse (int.), Balp, Lautier, Lamazouère, Heilles, Rey, Abadie, Prévost (int.), Virazels, Bousquet (int.), Caujolle, Caubère, Marcet (int.).

Permettez-nous de citer ici les écrits du docteur Voivenel: « Le Stade battu par Albi. Quel événement ! Les « vieux » en tremblent encore. La caravane d'autos ne laissait pas dix mètres libres sur toute la longueur de la route Toulouse-Albi. L'équipe tarnaise était vraiment redoutable: deux trois-quarts volontaires et vites (Dupouy et Vaysse), une paire de demis de premier plan, et des avants herculéens... On illumina sur la place du Vigan. Mais je revois notre retour mélancolique à Toulouse sur une route qui flamboyait des faisceaux des innombrables phares. C'est une des plus précises sensations de ma vie ces 75 kilomètres dans cet extraordinaire éblouissement ». Or, nous étions en 1926, à l'époque de la B 14... Ce succès populaire a-t-il été battu ? On ne saurait le dire.