Matchs " Retour "

Le 13/05/12
Albi 35 - Tarbes 29

Composition de l'équipe
Arrière
Guitoune
Ailiers et Centres
Palis
Hécker
Stewart - Kraka (44')
Poujol - Metge (68')
1/2 d'Ouverture
Fournil
1/2 de Mêlée
Carabignac - Chateauraynaud (62')
3 ème ligne
Maynadier
Raynaud
Misse
2 ème ligne
Van der Westhuizen - Damiani (44')
Corréa - André (44'')
1 ère ligne
Kwarazfélia - Gau (44')
Ponneau - Vello (77')
Gicollet - Frize (44') - Gicollet (71')
autres
remplaçants



Chrono
auteur(s)
type de pts
pts
total
9'
Gicollet+Fournil essai+trans.
7
7
20'
Palis essai
5
12
28'
Palis essai
5
17
35'
Fournil pénalité
3
20
60'
Ponneau essai
5
25
67'
Ponneau essai+trans.
7
32
80'
Fournil pénalité
3
35
Albi 35 - Tarbes 29



Albi 35 - Tarbes 29
( Mi-temps 20 - 20 )
Quelques photos de Pierre Bras
Bonne chance, bonne réussite et merci à ceux qui vont nous quitter ! Pierre Gicollet, Sofiane Guitoune, Maxime Carabignac et Thomas Fournil !
Le commentaire de Robert Vedel
Large vainqueur de Tarbes, Albi n'a pas raté sa sortie !

5 essais à 2, 3 consécutifs à des ballons portés d'école : le fidèle et extraordinaire public Albigeois a finalement été comblé pour cet ultime match au Stadium. Bien sûr, au milieu des pépites, il y eut beaucoup d'approximations, quelques erreurs, mais après tout, les deux équipes libérées de tout souci se sont d'abord amusées !
Tarbes attaqua la rencontre sur un tempo élevé et dès la 4ème minute mit à mal la défense Albigeoise. Un essai transformé et 7 à 0 c'était mal parti pour Albi ! Mais les avants Albigeois ( un pack que l'on croyait " replâtré " mais en fait régénéré par du sang frais ) mettaient les choses au point ! Un premier " maul " victorieux propulsait Pierre Gicollet dans l'en-but adverse. S'ensuivit une suite de renversements qui conduisit les deux équipes à l'égalité 20 à 20 au repos.
Et Tarbes menait encore à la 63ème minute 29 - 25. Mais les avants Albigeois allaient, portés par leur public, asséner un dernier maul victorieux envoyant pour deuxième fois Cyriac Ponneau à l'essai. Le public était aux anges et Thomas Fournil avait l'élégance pour son dernier match à Albi de nous offrir ( lui qui botte si haut ) une ultime pénalité au ras de la transversale à la dernière minute.
Albi pouvait aller saluer ses supporters dans une dernière " communion " !
les 3 joueurs qui nous quittent ( Thomas Fournil, Pierre Gicollet, Sofiane Guitoune ) et les 2 futurs retraités ( John Stewart et Van der Westhuizen ) n' oublieront sans doute pas de si tôt ce vibrant remerciement de leurs supporters.
PS : Florent Fourcade partant lui aussi et Laurent Baluc-Rittener toujours blessés, n'étaient pas de la fête finale. On ne les oublie pas pour autant à l'issue d'une saison bien mieux réussie que prévue et dont nous tirerons les conclusions avec Henry Broncan dans les prochains jours. Les jeunes, des minimes aux Espoirs, seront sans doute sur le Pavois.

Le compte rendu de TarnXV

Mes amis, je dois m’en aller…

Le rideau vient de tomber, c’était la der au Stadium Municipal d’Albi pour Pierre Gicollet, Crisjan Van Der Westuysen, Sofiane Guitoune, Thomas Fournil, John Stewart et Maxime Carabignac qui eurent l’honneur de fouler les premiers pour la dernière fois sous la tunique jaune et noire la pelouse albigeoise à l’occasion de la réception de Tarbes et en remerciement des services rendus. En y ajoutant Florent Fourcade, blessé depuis quelques semaines, vous avez donc là le nom des sept joueurs qui ne feront plus partie du SC Albi la saison prochaine, soit près du tiers de l’actuel groupe des vingt-deux professionnels. Après Boulogne, Lapeyre, Lakafia, B. Stewart, Radidi Farani, Delpuech, Dumitras, Vaealiki, les frères SUA en 2010 et Borgès, Bowker, Clément, Cortès, Correia, Denêtre, Feaunati, Gady, Guffroy, Guischet, Lafoy, Manca, Pagès, Saby, Sentenac, Serre, Sola, Sore, Tisseau, Vainqueur, Vervoort en 2011, on dénombre au total une quarantaine de départs en deux ans dont pratiquement la totalité des joueurs cadre des dernières années. C’est dire les sacrifices qu’imposait la situation financière du club et si les dirigeants tarnais ont dû se résoudre à une véritable saignée au sein de l’effectif. Au point qu’aujourd’hui il apparait bien difficile de se prononcer pour l’avenir tellement la restructuration est importante et les marges de manœuvre encore étroites avec un effectif professionnel pour la saison prochaine plus au minimum imposé par les instances mais à peine un peu plus conséquent avec trois ou quatre joueurs supplémentaires.

Depuis aussi, les supporters se sont habitués à un genre de zapping annuel et permanent avec les joueurs et qui fait que samedi soir, mis à part celui de Crisjan Van Der Westuysen qui créa beaucoup d’émotion dans les travées, les autres départs n’ont provoqué aucun sentiment chaleureux particulier ni même l’ovation appuyée des supporters tellement ils apparaissent inéluctables. Le discours ambiant qu’impose la situation y est certainement aussi pour beaucoup quand les maîtres mots sont ceux de la rigueur et de la formation ou de la deuxième chance pour des joueurs en manque de temps de jeu ailleurs, venant à Albi pour lancer ou relancer leur carrière avant d’émigrer sous d’autres cieux pour l’heure plus clairs et cléments qu’ici. Dès que l’objectif est atteint et qu’un palier a été franchi, la majorité d’entre eux en effet partent de plus en plus comme ils sont venus, dans la presque totale indifférence, pour un meilleur avenir sportif mais surtout financier. Sans argent dans l’actuel monde du rugby professionnel vous ne retenez plus personne et l’amour du maillot qu’inculquait si bien Eric Béchu à ses hommes, l’idée qu’il est important de s’identifier à une équipe, à un club et d’avoir un projet collectif fort pour avoir des résultats n’est malheureusement plus de mise aujourd’hui, à autre temps, autre mœurs.

A chaque époque, son mode de vie, ses projets et des règles différentes… Gorgodze le montpelliérain et Maestri le toulousain ont vu « rouge » samedi dernier et ont écopé de dix jours de suspension, ce qui fait qu’ils seront requalifiés dès le 22 mai et que la sanction n’en aura en vérité pas vraiment été une puisqu’ils pourront participer aux phases finales de leurs clubs respectifs sans problème. Par ailleurs, Pierre-Yves Revol, le président de la Ligue, a inventé dernièrement le droit de grâce à la LNR et ne ménage apparemment pas ses efforts ces derniers jours pour que la peine de suspension du président toulonnais Mourad Boudjellal soit réduite afin qu’il puisse participer aux phases finales auprès de son équipe. L’albigeois Bastien Marut n’a pas cette chance ou la notoriété suffisante pour bénéficier du pardon ou du soutien du « prince », lui qui s’est vu notifier une suspension pour une période de soixante jours, laquelle sera bien sûr neutralisée durant l’intersaison au motif de s’être rendu coupable d’une « action contre un officiel » à l’issue du match contre Carcassonne. Ainsi va le rugby et la morale de cette histoire comme de celle de Jean de la Fontaine dans la fable « les animaux malades de la peste », c’est que « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».

Face aux évolutions qui ne sont pas celles qu’on désire, « je n’ai pas le cœur à sourire », chantait Daniel Guichard. De plus en plus nombreux sont ceux qui n’aiment pas ces évolutions et qui le font savoir en demandant plus de justice, pas plus qu’Henry Broncan n’aime apparemment le rugby pratiqué par son équipe samedi soir. Il est vrai pour en revenir au sujet du départ qu’on assista à une partie débridée et qu’on vit un jeu peu emballant même si l'une et l'autre des équipes voulaient certainement mettre un point d'honneur à bien terminer leur saison. La faute peut-être à certains joueurs trop préoccupés à vouloir se mettre eux-mêmes en valeur au détriment du collectif comme s’ils devaient encore prouver quelque chose avant de partir. La défense albigeoise mais surtout la prestation du demi d’ouverture en partance pour La Rochelle offrirent durant le premier acte de telles largesses ou absences que les Goneva, Siale, Bakaniceva ou autre Domec s’en donnèrent à cœur joie comme si c’était journée portes ouvertes au Stadium.

Menant rapidement 7 à o après un essai de Vreniki Goneva (6’), le Tarbes Pyrénées Rugby était rejoint au score grâce à un bon travail des avants albigeois et un premier maul porté qui envoyait Pierre Gicollet derrière la ligne (9’). Alors que les pyrénéens alimentaient le tableau d’affichage par deux nouvelles pénalités de Fabien Fortassin (15’ et 23’), Maxime Carabignac jouait juste et très intelligemment envoyait par deux fois Geoffrey Palis à l’essai : une première fois après une belle échappée suivie d’un petit coup de pied à suivre pour l’ailier (21’) et une seconde fois en créant le surnombre petit côté (29’). Le demi-de-mêlée albigeois était sans contestation aucune le plus en vue de cette partie, un des plus performants aussi sur la phase retour mais bizarrement celui qui se retrouve pour l’instant sans club pour la saison prochaine.

Mais l’avance de quatre points prise par les locaux à la demi-heure de jeu (17 à 13) était somme toute de courte durée puisqu’Adrien Domec passait en revue une défense encore aux abonnés absents et filait sous les poteaux. Juste avant la pause Thomas Fournil égalisait et les deux équipes se retrouvaient dos à dos, rejoignant les vestiaires sur un score de parité de 20 partout (38’). Anthony Poujol qui avait raté le premier placage sur l’action amenant l’essai de l’arrière du TPR, tentait bien une ultime relance du fond du terrain mais en vain.

Au retour, les deux équipes avaient resserré leur défense et se marquaient maintenant à la culotte. A ce jeu, le compteur de points défilait moins vite. Fabien Fortassin ajoutait trois points et jusqu’à l’heure de jeu et le début de l’indiscipline des tarbais les hommes de Philippe Bérot faisaient toutefois la course en tête, 23 à 20. Alexandre Ricaud écopait d’un carton jaune (59’), les albigeois allaient chercher la pénal touche. Comme en première période, le SCA allait alors s’appuyer à de nombreuses reprises sur des mauls portés sur lesquels leurs adversaires ne trouvèrent finalement jamais la solution pour les contrer. Par deux fois, Cyriac Ponnau passa la ligne (61’ et 68’) et même si Fabien Fortassin entretenait encore l’espoir des siens par deux nouvelles réussites sur pénalité, les partenaires de Yohan Misse prenaient un avantage qui s’avéra finalement décisif pour la victoire à une dizaine de minutes de la fin du match (32 à 29). Puis ce fut au tour de Cilliers Coetze de laisser ses partenaires en infériorité numérique pour dix minutes (69’). Sofiane Guitoune eut alors en main la balle de match mais il oublia en chemin Geoffrey Palis et Nicolas Metge totalement démarqué pour aller se fracasser face à un mur de trois joueurs. Plus rien ne fut marqué si ce n’est une dernière pénalité de Thomas Fournil à la sirène. Elle n’apporta pas grand-chose si ce n’est qu’elle scella le score sur la marque de 35 à 29 en faveur du SC Albi. Ce dernier ballon passa comme un symbole tout juste au dessus de la barre, comme cet effectif albigeois à bout de souffle, trop juste en nombre, et qui eut énormément de mal à terminer la saison.

Dès lors les joueurs albigeois vont partir en vacances qu’ils ont bien méritées et pour quelques uns jouer les prolongations encore une semaine puisque l’équipe des « Espoirs » est qualifiée pour disputer la finale de la poule 3 contre Oyonnax à La Voulte dimanche 20 mai à 15 heures. Ensuite les joueurs encore sous contrat et les nouveaux se retrouveront dès le 25 juin pour préparer la nouvelle saison et le championnat de Pro D2 qui débutera deux mois plus tard, le 25 août. Entre temps le programme des matchs amicaux ne devrait être guère différent des dernières éditions puisque des oppositions sont d’ores et déjà prévues contre Aurillac et Tarbes et face à deux autres équipes non encore désignées dans le cadre du challenge Armand Vaquerin. A priori ce n’est pas encore cette année que les supporters albigeois découvriront leur nouvelle équipe au Stadium. Enfin de très jeunes joueurs dont certains sont issus de l’équipe « Crabos » qui est parvenue jusqu’au quart de finale du championnat de France rejoindront le nouveau groupe composé en tout de près d’une cinquantaine d’éléments sur lequel Henry Broncan et Jean-Christophe Bacca s’appuieront pour la saison 2012/2013. Il y a c’est une certitude du talent chez ces jeunes mais aussi de l’humilité à retrouver sans quoi la carrière de certains pourrait très vite prendre le même chemin de l’anonymat que celle d’un jeune pilier qui pourtant déclarait le 7 juillet 2011 « être prêt à tout casser » à l’occasion de la dernière présentation des joueurs aux supporters.