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Le 8 novembre 2014
Aurillac 19 - Albi 20

Composition de l'équipe
Arrière
Marchini
Ailiers et Centres
Valençon
Hécker - Davetwalu (60')
Bonnet
Rokoduru
1/2 d'Ouverture
Barthélémy - Metge (78')
1/2 de Mêlée
Rick
3 ème ligne
Faleafa
Fourcade
Raynaud - Calas (76')
2 ème ligne
Tonga - Maisuradzé (72')
Damiani
1 ère ligne
Hamadache - Sheklashvili (39')
Ponnau - Djebablah (66'')
Dedieu - Lafoy (60')
autres
remplaçants


Chrono
auteur(s)
type de pts
pts
total
3'
Rokoduru essai
5
5
8''
Marchini pénalité
3
8
44'
Marchini pénalité
3
11
66'
Marchini pénalité
3
14
69'
Marchini pénalité
3
17
75'
Marchini pénalité
3
20
Aurillac 19 - Albi 20



Aurillac 19 - 20 Albi
( Mi-temps 16 - 10 )
Timilai Rokodoru auteur de l' essai Albigeois
Morgan Marchini, pour ses débuts, 100% de réussite !
Le commentaire de " La Montagne "
 
Le commentaire de Robert Vedel
Un écho d' Aurillac

Rencontré J C Bacca présent au match des Espoirs qui m' a fait part d' une double satisfaction enregistrée dans le Cantal
Il a relevé une agressivité retrouvée pour contrer celle, bien connue, des locaux mais surtout il a vu son credo sur la conquête partagé par les joueurs. Ces deux points positifs sont sûrement pour beaucoup dans une victoire arrachée, certes, mais suivant les autres témoins, toujours prévisibles.
Ajoutons pour le sourire, que notre comportement devant notre écran durant les dernières minutes du match avait tout de la girouette:
16/17 :" on va gagner !!!
19/17: m ....on perd !!
19/20 P...... T es sur que c' est fini ???"

Le commentaire de TarnXV
Victoire du SCA à Aurillac, c’est fort de café !

Pour une fois, dans l’avant match, on parla plus d’une récente étude sur le prix du café que de la rencontre en elle-même entre Albi et Aurillac. Dans la catégorie des villes de moins de 50.000 habitants, cette étude place Albi en tête avec un petit noir à 1,92 euro en moyenne, contre Aurillac où il affiche le prix le plus bas de France à 1,38 euro. Mais sur le terrain de la Pro D2, c’est une autre histoire car depuis quelques saisons les Aurillacois finissent toujours devant les Albigeois au classement et jusqu’à samedi dernier on ne relevait pas sous l’ère du professionnalisme une quelconque victoire en match officiel des Tarnais à Jean Alric. Pour autant les oppositions entre les deux formations furent par le passé parfois très rudes (souvenir de la mémorable bagarre générale en janvier 2009 au Stadium) et comme le laissait entendre Thierry Peuchlestrade, le coach du Stade Aurillacois, pas la peine de savoir lire dans le marc de café pour se faire une idée du jeu que chercheraient à produire ces deux belles équipes en lutte pour entrer dans le club très fermé des cinq meilleures équipes de la Pro D2.

Samedi soir, ça n’a pas sulfaté et tombé dru comme en 2009, car depuis les deux clubs se respectent tellement qu’ils ont pris l’habitude de se voir tous les ans d’abord en amical avant de lancer leur propre saison. Et, comme au mois d'août dernier en amical donc, on assista à un énorme combat devant et beaucoup d’enthousiasme avec les Albigeois. Ainsi, et même s’il est de tradition de dire qu’un homme averti en vaut deux, il faut bien avouer que les Cantalous ne firent dans ce match véritablement illusion qu'une vingtaine de minutes, entre la 20' et la 40', face à la puissance et l’envie de leurs adversaires. Les Tarnais prirent rapidement le score en leur faveur, 8 à 0 au bout de sept minutes de jeu. Dès la deuxième minute il y avait déjà eu un premier coup de semonce. Rodokuru était allé derrière la ligne pointer le premier essai en coin. Il concluait là une superbe action où un grand nombre de joueurs Albigeois touchèrent le ballon avant que Romain Barthélémy ouvre sur ses centres et les redouble pour démarquer l’ailier fidjien. Morgan Marchini dont c’était la première apparition dans le groupe ajouta quelques instants plus tard trois points de plus sur pénalité (7’). Mais la note aurait bien pu être plus corsée si la ballade « Rodokurienne » dans la défense Aurillacoise s’était conclue de la même manière que la première action. L’ailier, à la relance, traversa tout le terrain mais manqua de soutien à proximité de la ligne d’essai (4’). Il n’y avait alors qu’une équipe sur le terrain.

Pour Albi, c’est ce qu’on appelle une entame parfaite. Et Aurillac y avait déjà laissé pas mal de plumes, tout comme son seconde ligne Hézard qui ne se releva pas sur une charge monstrueuse de Tonga (15’). Sonnés les Auvergnats… pas tout-à-fait ! Petit à petit, patiemment, ils mirent la main sur le ballon et grâce à l’adresse de Petitjean revinrent à la marque et même passèrent d’un point devant à la vingt-septième. Puis Petitjean connut un premier échec sur sa quatrième tentative (31’). La domination des locaux montait toutefois crescendo et finissait en apothéose avec un essai de pénalité accordé sur mêlée juste avant la pause, facilité il est vrai par la sortie sur carton jaune de Hamadache pour une faute technique.

Mi-temps : 16 à 8 en faveur du Stade Aurillacois.

Véritable combat en homme à homme comme dans le jeu au sol, le trou était fait en faveur d’Aurillac mais pas définitivement… à vrai dire les Auvergnats, nantis de huit points d’avance, ne purent cependant jamais prendre à défaut la défense des « jaune et noir » et le retour des Tarnais dans la rencontre fut tout sauf une surprise. Car Petitjean encore, revenu du diable vauvert, sauva d’abord les siens d’un nouvel essai en interceptant in extremis la dernière passe entre deux Albigeois (47’). Puis Barthélémy échoua dans une tentative de drop (62’). Les Cantalous ne faisaient alors plus grand-chose si ce n’est que reculer l’échéance. Ils eurent bien beau de tenter de mitrailler sans cesse le jeune Morgan Marchini, celui-ci arrivé depuis deux semaines à peine à Albi ne craqua pas malgré la pression qui pesait sur ses épaules pour son premier match sous les couleurs du SCA. Et dans l'exercice des tirs aux buts, excepté la transformation de l'essai qui fut manquée, toutes les autres tentatives du jeune buteur qui suppléait Peluchon mis au repos passèrent entre les perches.

Ainsi Marchini ne s’en laissa pas conter par l’expérimenté Petitjean en passant trois nouveaux buts (43’, 65’, 68’) dont le dernier à une cinquantaine de mètres. « Importantissime » puisqu’il remit à ce moment de la partie le SCA devant au score, 17 à 16. Et pour finir, sur le même tempo, il répondit du tac au tac à la dernière pénalité de Petijean (71’) par trois points supplémentaires (75’) qui scellèrent définitivement la victoire du SCA (20 à 19) sur ces terres restées jusque-là toujours hostiles. Une sacrée performance pour ce jeune joueur tout juste débarqué de Fédérale 2 !

Mais d'autres joueurs se révélèrent dans le Cantal. D’autres aussi montrèrent qu'ils étaient revenus à leur meilleur niveau. Et d’autres enfin confirmèrent leur excellent début de saison. On peut citer Rick, Sheklashvilli, Fourcade, Raynaud, Faleafa, Tonga, Damiani, Bonnet, Hecker, Barthélémy, Valençon, Rodokuru... bref l'ensemble du groupe rendit une copie propre et de grande qualité, s’appuyant sur une défense solide et sur le jeu d’une équipe beaucoup moins indisciplinée que lors de ses dernières sorties. Tous évoluèrent la plupart du temps au diapason de la perfection. Mention spéciale tout de même à Marchini et à la première ligne qui paracheva l'œuvre de la soirée : Lafoy, Djebablah, Sheklashvilli. Qu'on se le dise, les « Golgoths » Albigeois étaient vraiment de retour et ils choisirent le Stade Jean Alric à Aurillac, une des cinq citadelles de la Pro D2 qui était restée cette saison jusque-là encore imprenable. C’est fort !

Et puis le SCA afficha une telle maîtrise de son sujet que la victoire ne souffre aucune contestation possible. Et, même si la décision s'est faite à quelques minutes de la fin, la vingtaine de supporters Albigeois présents n'a jamais vraiment tremblé. Comme les hommes d’Ugo Mola, ils ont bien vu dès la reprise de la seconde période que l'exploit était possible. Car loin de la pression du Stadium, les Albigeois affichèrent beaucoup de sérénité, ce qui manqua aux Auvergnats, heureux au bout du compte comme leurs supporters de conserver un point de bonus défensif en définitive plus que miraculeux tellement ils ont été dominés devant par leurs adversaires dans le dernier quart d'heure. Sur la dernière mêlée à cinq mètres de leur en-but et en infériorité numérique suite à un carton jaune, ils ont même bien cru au pire des scénarios. Car la mêlée en question doit finir derrière la ligne sans cet excès de précipitation des visiteurs de vouloir jouer ce dernier ballon alors qu'il suffisait aux Albigeois de faire subir au pack Aurillacois la même humiliation qu'ils avaient eux-mêmes subie en fin de première période quand ils encaissèrent l'essai de pénalité. Finalement trop gentils ces « Golgoths » ! Ça leur vaudra quelques applaudissements à leur sortie de Jean Alric !

Alors oui qu'on se le dise, Albi est ce soir de retour sur le devant de la scène avec cette troisième victoire à l'extérieur et à nouveau confortablement installé sur le fauteuil du dauphin de la Pro D2. Qui aurait imaginé une telle place au tiers du championnat ? Mais tout cela reste à confirmer et il leur faudra maintenant assurer les deux prochaines réceptions, d’abord dès samedi prochain face au SU Agen, puis lors de la reprise pour le troisième bloc face aux voisins Carcassonnais. Reste aussi aux supporters Albigeois de se mobiliser un peu plus pour venir supporter leur belle et jeune équipe, surtout si comme l’affirme Ugo Mola, « il faut qu’on vive une année exceptionnelle ». A Albi, c’est nouveau comme message et ça aussi c’est fort de café !


Alexandre FAUCHER pour Vivrez-Rugby-D2
U. Mola (Albi) : « J'ai un groupe de joueurs assez exceptionnel »

http://vibrez-rugby-d2.com/wp-content/uploads/U.-Mola-apr%C3%A8s-Aurillac.mp3