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Le 23 mars 2017

Philippe Guicherd: » Albi s’est perdu ! »
Philippe GUICHERD, l’ancien seconde ligne albigeois de la fameuse ère BECHU nous a accordé une interview où il nous livre son sentiment sur ce qu’est devenu le Sporting Club Albigeois. L’ex poutre maitresse du pack jaune et noir et vice capitaine du club qui, il y a dix ans, faisait trembler toutes les grosses écuries du rugby français nous fait un état des lieux sans concession sur son club de cœur. Tout d’abord sur l’évolution du club : « Les bases mises en place sous l’ère BECHU, cet esprit de famille, de cohésion avec des anciens qui restent au club s’est dégradé. Le virage pris par le club n’était pas nécessaire. J’y suis retourné en tant que joueur et entraîneur et j’ai eu du mal à reconnaitre le club que j’avais connu avec certaines personnes dans l’encadrement et les bénévoles qui ont été mis de côté car ils ne représentaient pas l’avenir. Je ne suis pas là pour distribuer les bons et les mauvais points mais les difficultés sportives ne sont qu’une conséquence de cette perte de repères. Il est important de réagir et de redresser la barre. Avant tout le monde tirait dans le même sens alors qu’aujourd’hui certaines personnes pensent que le club leur appartient et ils s’en servent pour exister alors que cela devrait être l’inverse. On devrait être au service du club. » Ensuite sur la situation actuelle : « Tout le monde doit se mettre en face de ses responsabilités. Personne n’a intérêt à ce que le club descende mais j’ai l’impression que tout n’est pas réuni pour aider Vincent CLEMENT à sauver le club. Il n’y a pas de cap de donné par la direction alors que la municipalité est à fond derrière le club. C’est une chance pour Albi d’avoir les collectivités derrière soi et la mairie l’a démontré par le passé en sauvant plusieurs fois le club. Vincent a su mobiliser les joueurs et tout le monde doit mettre ses égos de côté notamment les supporters avec un mouchoir sur leurs rancoeurs et pousser à fond derrière leur équipe en recréant une mobilisation pour assurer cette fin de saison. Reconnaitre ses échecs, c’est grandir. Il ne faut pas s’enfermer dans ses erreurs sinon tout le monde va en pâtir. » Sur Vincent CLEMENT : « La réussite d’Albi est due à deux hommes au départ : Eric BECHU et Jo MIR qui ont su fédérer et faire avancer le club. Eric avait un homme de confiance en relai sur le terrain c’était Vincent. Pour moi Vincent est l’homme de la situation et sera l’homme de l’avenir. Tout le monde connait sa droiture et je n’ai pas envie de rentrer dans la polémique de ses détracteurs. S’il était resté tranquillement chez lui et n’avait rien proposé, on ne le critiquerait pas. Il a eu le mérite de proposer un modèle économique différent qui peut faire peur mais qui est innovant. Ceux qui le critiquent ne le connaissent pas. Il prouve sur le terrain que tout le monde le suit. Ses détracteurs n’ont qu’à proposer autre chose !» Enfin sur l’avenir : « Tu peux descendre sportivement parce qu’il y a meilleur que toi. Si tu as un bon état d’esprit, un cap, tu peux remonter, on l’a vu ailleurs. A Albi on a l’impression que chacun, supporters, joueurs et membre du CA est dans son coin. Tu ne peux pas faire un pas en avant puis deux pas en arrière. Le capitaine du navire doit montrer des axes forts aux partenaires, aux collectivités et j’ai l’impression qu’à Albi il n’y a pas de cap. A l’époque quand Eric nous avait recrutés, personne ne nous connaissait et on passait pour des repris de justice. Mais c’est le collectif qui nous a fait nous en sortir. Et Albi s’en sortira par son collectif. » Propos recueillis par RS. Vibrez.com

Philippe Guicherd: » Albi s’est perdu ! »

Philippe GUICHERD, l’ancien seconde ligne albigeois de la fameuse ère BECHU nous a accordé une interview où il nous livre son sentiment sur ce qu’est devenu le Sporting Club Albigeois. L’ex poutre maitresse du pack jaune et noir et vice capitaine du club qui, il y a dix ans, faisait trembler toutes les grosses écuries du rugby français nous fait un état des lieux sans concession sur son club de cœur.

Tout d’abord sur l’évolution du club :
« Les bases mises en place sous l’ère BECHU, cet esprit de famille, de cohésion avec des anciens qui restent au club s’est dégradé. Le virage pris par le club n’était pas nécessaire. J’y suis retourné en tant que joueur et entraîneur et j’ai eu du mal à reconnaitre le club que j’avais connu avec certaines personnes dans l’encadrement et les bénévoles qui ont été mis de côté car ils ne représentaient pas l’avenir. Je ne suis pas là pour distribuer les bons et les mauvais points mais les difficultés sportives ne sont qu’une conséquence de cette perte de repères. Il est important de réagir et de redresser la barre. Avant tout le monde tirait dans le même sens alors qu’aujourd’hui certaines personnes pensent que le club leur appartient et ils s’en servent pour exister alors que cela devrait être l’inverse. On devrait être au service du club. »

Ensuite sur la situation actuelle :
« Tout le monde doit se mettre en face de ses responsabilités. Personne n’a intérêt à ce que le club descende mais j’ai l’impression que tout n’est pas réuni pour aider Vincent CLEMENT à sauver le club. Il n’y a pas de cap de donné par la direction alors que la municipalité est à fond derrière le club. C’est une chance pour Albi d’avoir les collectivités derrière soi et la mairie l’a démontré par le passé en sauvant plusieurs fois le club. Vincent a su mobiliser les joueurs et tout le monde doit mettre ses égos de côté notamment les supporters avec un mouchoir sur leurs rancoeurs et pousser à fond derrière leur équipe en recréant une mobilisation pour assurer cette fin de saison. Reconnaitre ses échecs, c’est grandir. Il ne faut pas s’enfermer dans ses erreurs sinon tout le monde va en pâtir. »

Sur Vincent CLEMENT :
« La réussite d’Albi est due à deux hommes au départ : Eric BECHU et Jo MIR qui ont su fédérer et faire avancer le club. Eric avait un homme de confiance en relai sur le terrain c’était Vincent. Pour moi Vincent est l’homme de la situation et sera l’homme de l’avenir. Tout le monde connait sa droiture et je n’ai pas envie de rentrer dans la polémique de ses détracteurs. S’il était resté tranquillement chez lui et n’avait rien proposé, on ne le critiquerait pas. Il a eu le mérite de proposer un modèle économique différent qui peut faire peur mais qui est innovant. Ceux qui le critiquent ne le connaissent pas. Il prouve sur le terrain que tout le monde le suit. Ses détracteurs n’ont qu’à proposer autre chose !»

Enfin sur l’avenir :
« Tu peux descendre sportivement parce qu’il y a meilleur que toi. Si tu as un bon état d’esprit, un cap, tu peux remonter, on l’a vu ailleurs. A Albi on a l’impression que chacun, supporters, joueurs et membre du CA est dans son coin. Tu ne peux pas faire un pas en avant puis deux pas en arrière. Le capitaine du navire doit montrer des axes forts aux partenaires, aux collectivités et j’ai l’impression qu’à Albi il n’y a pas de cap. A l’époque quand Eric nous avait recrutés, personne ne nous connaissait et on passait pour des repris de justice. Mais c’est le collectif qui nous a fait nous en sortir. Et Albi s’en sortira par son collectif. »
Propos recueillis par RS. Vibrez.com